Johan Leman, 25 mai 2024
J’ai actuellement réalisé et réécouté 50 entretiens avec des Belgo-Marocains et 20 entretiens avec des Belgo-Turcs qui étaient eux-mêmes des migrants actifs ou des enfants de migrants dans les années 1960. Quelques autres viendront s’ajouter, mais je terminerai à la fin du mois de mai.
Ce qui est frappant, c’est que chaque histoire est une histoire à part entière. Aucune ne répond pleinement à ce que l’on pourrait appeler le proto-type. Actuellement, cependant, ce qui suit en émerge brièvement :
. L’homme est d’abord venu et a vécu avec d’autres hommes .
. On trouvait toujours du travail .
. Au bout d’un certain temps, la femme et les enfants sont venus…
. Le plan était de retourner dans le pays d’origine après un certain temps .
. On vivait parmi les Italiens, les Belges, les Espagnols .
. On se sentait le bienvenu.
. On a vécu les migrations après coup comme différentes, tant du côté des Belges que du côté du pays d’origine.
Ce dernier point m’intrigue particulièrement : pourquoi les migrants des années 60-74 trouvent-ils que ceux de leur propre région d’origine qui sont arrivés après eux ont commencé à se comporter si différemment ? Toute personne ayant des opinions claires et fondées sur l’expérience à ce sujet est invitée à me les envoyer par courrier électronique. Cela m’intéresse.
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